• Il fait froid dehors, j'ai les pieds gelés et le coeur glacé.
    Je n'ai qu'une envie, me fondre dans la nuit, dormir sur un nuage de sang et ne plus penser.

    Vider tout ce qui peut se balader dans ma tête, chut, taisez vous ! m'en fou !

    Après tout, qu'est ce qui est important ? L'art ? la culture ? l'école ? la famille ? l'amitié ? l'amour ? le futur ?
    En quelques instants tout me parait fade, j'aimerais que le temps s'arrête pour profiter de la beauté de ce qui m'entoure, objets et nuages immobiles, dans le carillon d'une mélodie. Existe t'il un monde et des gens dehors ? je n'en sais rien, j'en suis persuadée, c'est tout, en réalité, rien ne le prouve. La vie est un jeu ?

    Je ne saurais le dire. Peut-être... Un jeu quelque peu diabolique tout de même. La tragédie met le héros face à la fatalité. Après tout, nous sommes peut-être tous les héros de notre propre vie. Le tragique finit souvent par la mort, la vie aussi, sauf que pour nous, elle frappe toujours.

    Comment ça mes idées sont noires ? et alors ? j'en ai peut-être assez de montrer un joli blog, bien sur, j'aime tout ce qu'il montre et je me sens proche de tous ses articles, mais au fond, qui suis je ?
    Et si de temps en temps, moi aussi je montrais ma déprime ? (bon, je sais, je l'ai déjà fait à quelques reprises, mais chut quoi !)

    Bonne soirée à tous.

    Dormez bien

     

     


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            Illustration de Jonathan Abbou nommée Luce en danaé d'aprés le travail de Klimt
                                   Je vous invite à visiter son site ICI





    L'amour du mensonge


    Quand je te vois passer, ô ma chère indolente,
    Au chant des instruments qui se brise au plafond
    Suspendant ton allure harmonieuse et lente,
    Et promenant l'ennui de ton regard profond ;

    Quand je contemple, aux feux du gaz qui le colore,
    Ton front pâle, embelli par un morbide attrait,
    Où les torches du soir allument une aurore,
    Et tes yeux attirants comme ceux d'un portrait,

    Je me dis : Qu'elle est belle ! et bizarrement fraîche !
    Le souvenir massif, royale et lourde tour,
    La couronne, et son coeur, meurtri comme une pêche,
    Est mûr, comme son corps, pour le savant amour.

    Es-tu le fruit d'automne aux saveurs souveraines ?
    Es-tu vase funèbre attendant quelques pleurs,
    Parfum qui fait rêver aux oasis lointaines,
    Oreiller caressant, ou corbeille de fleurs ?

    Je sais qu'il est des yeux, des plus mélancoliques
    Qui ne recèlent point de secrets précieux ;
    Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques,
    Plus vides, plus profonds que vous-mêmes, ô Cieux !

    Mais ne suffit-il pas que tu sois l'apparence,
    Pour réjouir un coeur qui fuit la vérité ?
    Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ?
    Masque ou décor, salut ! J'adore ta beauté.
     

    Baudelaire

     

     


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  • Fatigue nerveuse. Avenir incertain.
    Des questions qui restent sans réponses et des déceptions.
    Le passé qui revient alors qu'il semblait à jamais gelé...
    Mon ignorance m'accable.
    Tout cela me laisse un sentiment de mal être cette nuit. Demain serra autre.
    Mais, c'est idiot, j'imagine mal les moments de bonheur en cet instant.
    Heureusement, je sais. Je sais que le ciel bleu réapparaîtra.
    Le dragon de mes songes, dessiné à l'encre de chine, ne montre pas son visage. Je l'imagine, forme ses courbes. Mais elles sont fausses. Cela fait trop de temps maintenant.
    J'aimerais m'évader dans un bateau pirate et voguer sur tous les flots, il ne coule jamais. Toujours beau et fier.
    Protéger ma forteresse et ses secrets tout en laissant rentrer les fées. Mais comment savoir si elles sont bonnes ou mauvaises ? Elles m'effraient, et si elles s'ennuyaient ?
    Toujours cette maudite crainte, celle de déplaire à mon seigneur et à sa cour.
    Et cette vilaine créature qui essaye de s'emparer de mon papillon !
    Tout me fait peur cette nuit.
    Je suis dans mon entre, enfermée, loin des regards. Je sens le dragon s'enrouler autour de moi. Une ombre, juste une ombre. Une ombre bien trop réelle. Aujourd'hui, elle est même accompagnée de nuages gris, de sa pluie, le tonnerre gronde. Il se rapproche.
    Je n'ose pas ouvrir la fenêtre. Il fait noir.
    Petite fille qui rêve d'un monde utopique enfermée dans la réalité qu'elle transforme en pays merveilleux sur le papier.
    Envie de hurler, mais personne pour m'écouter. Tant mieux. Il y a des choses qui doivent rester enfoui... ou peut-être pas.
    Alors que je me promenais sur la route du marché ce matin, j'ai rencontré un vieil homme. En quelques gestes il m'a fait découvrir une partie de sa vie, de ses voyages. Images inconnues. Belles. Emprunte d'une vie passée, souvenir de gens oubliés et éloignés. Rêves enchantés... Merci à ce vieil inconnu qui m'a volé mon seul sourire de la journée.


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