• Vincent - Tim Burton





                                                                              


    Il faut à tout prix que je vous présente un court métrage exceptionnel.
    Début de Tim Burton, de sa carrière, et représentation de lui même.

    J'ai trouvé une critique qui me plait beaucoup, c'est pour quoi je me tais, et laisse place à un autre passionné du cinéma et de l'écriture :





    En 1982, Tim Burton travaille aux studios Disney. Il s'est occupé de l'animation du renard dans Rox et Rouky et a participé à l'un des plus gros échecs de la firme, Taram et le Chaudron Magique. Burton ne supporte pas l'ambiance "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" de Disney.
    Il conçoit donc le projet d'un court-métrage lui permettant d'échapper au consensus disneyen. Le vice-président des studios accepte après avoir longuement hésité car il considère que la technique choisie (la stop-motion façon Ray Harryhausen) est une expérience intéressante. Il laisse donc une totale liberté à Burton (en plus de 60 000 dollars de budget).




    Pour réaliser sa première œuvre, Burton s'entoure d'un collaborateur de longue date, Rick Heinrichs qui surveillera la production (liberté totale, on vous dit...) et de Stephen Chiodo (futur réalisateur avec son frère de l'étrange Killer Klowns).
    Tim Burton sait parfaitement quelle va être l'histoire de ses premières six minutes de mise en scène. L'histoire d'un petit garçon a priori comme les autres (Vincent Malloy) mais dont la passion pour Vincent Price et Edgard Poe vampirise l'imaginaire. Un enfant solitaire et rêveur, étranger au monde réel. Le portrait même de Tim Burton.
    Vincent étant avec Ed Wood le plus directement personnel et autobiographique de ses films.



                             
                    Court-mértage de Tim Burton: Vincent
                      Avec la voix de Vinvent Prince         




    Mais pour parachever l'œuvre il faut un narrateur à la hauteur du sublime texte. Et pourquoi pas Vincent Price lui-même ?
    Burton rencontre alors l'idole de son enfance, le héros de ses rêveries gothiques et morbides, l'abominable Docteur Phibes en personne. Et la voix de Price fait des merveilles dans Vincent, colportant une émotion et une poésie qui décuplent l'impact d'images de toute beauté.




    Car Vincent en à peine six minutes, s'avère être une perle absolue. Un instant bouleversant et unique. L'esthétique burtonienne est déjà omniprésente, l'animation est parfaite, la photographie est renversante mais surtout la poésie du texte transcende cette production Disney.
    Disney qui s'inquiéta un peu tard de la noirceur de l'œuvre, mais pour la première fois (et qui sera loin d'être la dernière), Burton tient tête au producteur et impose sa vision "alternative" au sein d'un grand studio.




    Quelques images touchent au sublime. Vincent se transformant en Vincent Price à la grande terreur de son chat (ah ! le chat noir burtonien !), Vincent et son chien zombie au milieu du brouillard londonien, le portrait hanté de "sa" femme enterrée vivante, les escaliers de la "Tour du Destin", le cauchemar final et surtout cet ultime plan bouleversant qui transforme ce simple court métrage d'animation en véritable symbole de la future carrière de Burton.

    Premier court-métrage, premier contact avec le cinéma, Vincent (que l'on a redécouvert en première partie de The Nightmare Before Christmas) est aussi le premier chef-d'œuvre de Burton. Une œuvre tragique en noir et blanc somptueux.





    Vous retrouverez cette critique ICI
    Vous y trouverez aussi le texte original (en anglais).

    Nous retrouvons dans ce court métrage toute la noirceur enchantée d'un producteur de talent. TIM BURTON.
    Les fanatiques ne pourront qu'y voir le portrait de leur maître. Il est là, c'est lui, ce ne peut qu'être lui...
    Sourire rêveur.






     








     




                                                                                 


  • Commentaires

    1
    Nomis
    Vendredi 20 Octobre 2006 à 20:02
    ça change de Disney
    « Disney qui s'inquiéta un peu tard de la noirceur de l'œuvre » « étranger au monde réel » Est-ce que le réel c’est Disney ?? Heureusement, on voit ici qu’on oublie un peu le « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » naïf
    2
    mOnsieur hugO
    Vendredi 20 Octobre 2006 à 20:43
    Noir
    Oui, je l'ai vu ce court métrage. Il est amusant. Je ne me souviens plus exactement, mais je sais qu'il est un peu déjanté, non ? Un peu noir, bien sur. Que serai Tim Burton sans noir ?
    3
    Samedi 21 Octobre 2006 à 18:03
    Disney VS Burton (humour)
    Nomis : J’ai du mal à voir ton point de vu, plutôt positif ou négatif ? – Non, Disney n’est pas la réalité, mais dans cette phrase, je ne pense pas qu’il y ait toujours comparaison avec le travail de WD. L’enfant, en lui-même, vit dans un monde tout à fait réel, avec un chat, une sœur, une tante, un parterre de fleur et une maison. Mais qu’il transforme en lieu d’horreur à la façon Edgar Poe (tout ce passant dans sa tête). – Personnellement, j’adore les Disney, mais je ne sais pas vraiment ce que Tim Burton en pense. L’esprit « Disneylien » peut ne pas lui convenir et ne pas lui ressembler, tout en ayant le respect du réalisateur. – Dans tous les cas, je suis une amoureuse des Disney et de Burton. L’un n’empêche pas l’autre ;) --------------------------------------------------------------------- Monsieur HugO : Mon seigneur Hugo. Oui, effectivement, il est un peu « déjanté » comme la plupart (tous ?) des histoires misent en œuvre par Burton. Mais je ne sais pas si ce mot correspond vraiment, car le coté sombre s’impose aussi beaucoup. C’est un style à part. Etrange, il faut l’avouer. On aime ou on aime pas. Ca passe souvent d’un extrême à l’autre, et celons ces films, ça passe mieux ou ça passe moins bien. --- A ta question, j’ai failli te répondre Big Fish… mais bon, c’est quand même l’histoire des derniers moments d’un homme…
    4
    Nico
    Mercredi 25 Octobre 2006 à 23:26
    Avis partagé
    Vincent est l'introduction d'un autre film de Tim Burton : "L'étrange Noel de Monsieur Jack" Je suis d'accord avec Nomis , eduquer des gamins avec un poisson qui parle ou des requins mafieux , c'est assez moyen. Vincent ou L'etrange noel de monsieur Jack ( que j'appelerais EndMJ ) n'est clairement PAS destiné à un jeu public. Il y a des morales ainsi que des critiques a retirer de ses films , si ca ne vous a pas sauté aux yeux , revisionnez le tout ^^ mOnsieur hugO > Dejanté ? Pas vraiment , le terme Original collerait mieux au travail de Tim Burton. Que ce soit Edouard aux mains d'argent ou les noces funebres , je trouve qu'aucun de ses travail n'étaient déjantés.Si tu veux du dejanté , y'a Bob l'éponge qui n'est qu'une suite d'image stupide ( enfin chacun ses gouts ^^' ) Marilyss > C'est son style qui veut ca , de faire des oeuvres sombres qui eblouissent par ses mondes etranges qui nous engloutisse peu à peu Bref j'adore Tim Burton :) Disney , c'est du répétitif , heureusement qu'ils travaillent avec Pixar sinon le public aurait déjà fuit ^^
    5
    mOnsieur hugO
    Lundi 30 Octobre 2006 à 13:13
    Déjanté, déjanté déjanté
    Je peux le redire aussi... Plus érieusement, je ne savais pas que le mot déjanté allé faire autant d'effets... Déjanté n'a pas de sens péjoratif. Déjanté est simplement etre ailleurs, virtuel. Ce n'est pas crétin. Etrange Noel de MJ est pour moi un film déjanté. Il ne fait pas rire aux éclats. Il est ailleurs. Je persiste. Pour moi, il est déjanté. Les sens des mots sont subjectifs.
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    6
    Guillaume
    Lundi 29 Octobre 2007 à 11:37
    Lien
    Ce que j'adore dans ce court-métrage, c'est les rimes et le côté poétique gothique tout en ayant une bonne dose d'humour. Tim Burton synthétisé, quoi. Une site avec le texte anglais : http://www.ed-wood.net/vincent.htm
    7
    Lundi 29 Octobre 2007 à 12:21
    Vincent - TBurton
    Un magnifique court métrage, d’autant plus qu’il est semi-autobiographique, tout comme Big Fish (ce film fut fait entre la mort de son père et la naissance de son enfant, il représente en quelque sorte ses propres doutes sur le rôle paternel). Le texte anglais je le connais assez bien après l’avoir relut mainte et mainte fois, mais, malheureusement, mon niveau exécrable en anglais ne me permet que d’en apprécier la sonorité. Mais, je préfère l’écouter… la voix du narrateur n’est autre que celle de Vincent Price, et sa voix ténébreuse et mythique est un bonheur de chaque instant. – J’ai fait mon TPE sur Timothy William Burton (la classe !) et honnêtement, je ne regrette pas d’avoir pénétré dans son royaume… -- Bon, pour la peine, je me fais une revisualisation ! "Lecture"
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