J'écris quelques mots, quelques pensées, d'un lointain passé.
La fenêtre est entre ouverte, j'entends un feu d'artifice au loin.
Délicatement, je soulève Matisse qui dort sur mes genoux. Il se met à ronronner.
Je le pose doucement sur mes pages dorés.

Je me lève, fait un pas vers la fenêtre et dans quelques mouvements habituels, je me retrouve sur le bord de la fenêtre.
Les tuiles sont froides sous mes pieds nues. C'est agréable.
Ca me sort de l'univers chaud et réconfortant de ma chambre.
Comme si j'avais franchi la porte d'un monde différent.
Un appel.

Je ne vois pas les couleurs que j'espérais apercevoir au loin.
Juste des sons, mais pas de couleur de feu.
Pourtant, il me suffit de lever les yeux. Les étoiles sont là.
Si loin et si proche.
Si douce et si froide.
Elles me sourient, je leur souris.

Quelqu'un comprend ?
Oui, sûrement une personne.
Peut-être est-elle passé par ici, ou peut-être pas...
Parfois, on se comprend même si on ne se connaît pas.
Des inconnus.
Qui se croisent tous les jours sans se voir, et qui pourtant, peuvent se comprendre.
Pensée étrange.
Pensée sans véritable logique.
Et alors ?

Les étoiles me sourient.
Mon cœur est léger.
Ce sentiment, il est secret. On croit comprendre, mais le vent souffle.

S'il y a une chance que quelqu'un comprenne, vraiment. Alors j'ai envi de le lui dire.
Idiot seront ceux qui réfléchissent.

Bonne nuit cher rêveur.


Araignée du soir, espoir.
Mais elle est quand même affreuse....