• Comme le roseau qui danse dans le vent, je crains la tempête plus que nul autre. Alors que le ciel commence à gronder, j'essaye de garder ma tige vers le ciel alors que mes racines même tremblent de terreur. Les nuages noirs se demandent quel est cet importun qui ose rester ainsi dresser face à lui. Il le prend comme une défit. Alors que je ne cherche que la lumière des hauteurs ! Empli de fierté le vent souffle, le tonnerre gronde. Mes frères de la roselière portent leurs êtres dans la boue tandis que je refuse de plier. Je veux danser avec le vent, pas me battre, mais il ne me laisse pas le choix. Tout mon être vibre et souffre dans une danse macabre.

     

    La tempête n'accepte pas qu'on lui refuse sa suprématie, et sans même se souvenir des courbes et du rire du roseaux les jours de vent frai -ces jours ensoleillés où le souffle est doux- l'ouragan s'acharne. 
    La valse si charmante de cette petite plante à l'espoir éphémère se perd dans la violence du monde. Ces soeurs lui disent qu'elle est folle ! L'eau essaye de la convaincre que demain sera mieux, qu'il faut juste courber l'échine. La tempête ne dit rien, elle gronde, glaciale elle refuse de lui laisser une chance.

     

    C'est avec tout mon amour pour la nature, le vent, la pluie et les nuages que je luttais pour ne pas lui céder, lui montrer que j'étais son égal, son soupirant. Et alors que je luttais à moitié désespéré, j'entendis un craquement sinistre.
    Ma tige s'était rompue. Une bourrasque emporta le reste de mon corps comme la simple paille que j'étais devenue.

    Et le vent m'oublia.

     

     

    (de moa)


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  • Je suis une ombre dans la nuit, un rêve qui attire. Dangereux et sanglant je suis attirant. Je lève les yeux et supplie la lune de sauver mon âme car je pleure chaque nuit quand je suis seul dans la brume blanche de mes souvenirs égarés.

    Je ne supporte plus ce silence angoissant, cette peur que je suscite au moindre de mes pas. Je suis un prédateur, mais c’est bien malgré moi que je dévore les cœurs purs.
    Condamner à être seul, ombre silencieuse que l’on craint, je hante les rêves et l’on me rejette. Les sorts des sorcières m’éloignent des doux foyers. Tandis que je reste dans  mon manteau blanc, magnifique et glacial.
    On dit mon cœur froid, pourtant il ne demande qu’à être réchauffé. Je gèle et je vous crains plus que vous ne me craignez. Mais le monde est aveugle et je suis seulement le prédateur. Le gout du sang me réchauffe, et je continue car c’est la seule chaleur que l’on me donne.
    La petite fille en rouge est tristement ma victime célèbre, pourtant plus que son gout, son sourire et sa tendresse m’ont attiré. Mais lorsqu’elle m’a rejeté je n’ai su que montrer mes crocs.
    Le cœur brisé je déchaine ma colère. Elle est la seule à couvrir ma douleur et ma tristesse, ce sentiment étrange que ma malédiction est la solitude.
    Pourtant les grands yeux amoureux de l’enfant étaient la promesse d’une volupté éternelle, que je n’ai su garder car je n’ai pas su calmer ses craintes face à ma gueule briseuse d’os.
    On me fuit, et si je grogne de rage je comprends cette méfiance à mon égard. Je fais le mal car je me sens vide. Mon existence est triste car je me sens incompris. Loin de tout, loin de vous.
    Pourtant je n’attends que des mains douces dans ma fourrure et l’espoir que l’on puisse me faire confiance.


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  •  

    La vie vengeresse semble vouloir avaler et ingurgiter ce qu'elle m'a donné, le regard mauvais comme si je lui avais volé.

    Les sens ont perdu tout son sens, 
    les mots leurs règles et leur cohérence. 

    Comme le nuage gris au dessus du monde des mortels créant une barrière vers le plus beau, vers cette couleur fabuleuse qui envahit mes yeux et mon esprit. Comme balayés, les espoirs suffoques ensevelies par du miel acide qui autre fois paraissait si bon. Il fait gris quand il fait beau, il fait triste quand il devrait faire bon, comme si le monde n'était plus le monde mais l'envers. Je sens le sol se rire de moi alors que les oiseaux me vrillent la cervelle. Le silence n'est plus qu'éclat de rire grinçant et cris de machines lointaines, ou trop proches. Que peut être poétique le drame et la tragédie ! ils nous interpellent et nous font jouir d'un sentiment malsain qui nous occupe. La littérature se nourrit de tous ses malheurs épiques tandis que le bonheur se perd dans le vide de l'habitude et du manque sordide. Les rêves de couleurs s'envolent, ils se tarissent si personne n'est là pour les apprécier. Souviens-toi de fantasia. Si on ne rêve pas, la magie n'existe plus. Si on ne frappe pas des mains en riant qu'on croit aux fées, alors tout disparaît. Si on ne croit pas en la rêverie de la jeune femme, alors elle oubli son monde d'origine et se perd dans la tristesse de un monde sans visage ni couleur. Si sa passion est étouffée alors elle n'est plus ce qu'elle était, elle s'étouffe avec quelques soubresauts que l'on s'applique à faire taire, pour ensuite faire place à l'androïde que tout le monde attendait mais qui n'a plus aucun intérêt.
    Comme le rossignol je veux chanter toute la nuit, être écouté par les amants nus qui se chuchottent leurs secrets dans la chaleur suave du mordant. Je veux voler au dessus, loin là haut, pour dépasser les têtes et la terre, pour que la folie des hommes laisse place au ciel bleu sans frontière.

     

     

     

       Je veux que l'on écoute mon chant,
    qu'il touche ton âme
    et te fasse couler les larmes du sublime.

     





    Un rossignol en cage de chante plus, ne vole plus, ne créé plus, ne s'écoute plus, il se lasse et on s'en lasse, pour finalement une vie silencieuse et disgracieuse.
    Laisses le chanter, écoutes le, oublis ce qu'on t'a apprit, croit en lui, parle lui, chante avec lui, et tu pourras voler avec lui.
    Tout est si beau lorsque la mélodie nous berce et que les caresses nous apaisent.
    Le monde a plusieurs visages et personne ne sait s'il en a un verritable, chacun choisit d'en admirer un, alors autant en choisir un beau et non pas celui qui se rapprocherait le plus d'une réalité confuse.

    Qu'importe ce qui compose le ciel si on ne sait l'admirer en rêvant,
    il faut lever les yeux
    et laisser s'envo
    ler nos songes.

     

     

     

     

    De moa


    2 commentaires
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    (de moa, c'est trés moyen)

     

     

    Mon espoir est comme l'encre de chine,
    Que je regarde vers l'oxydent ou l'orient je ne vois que terre dévastée.
    Terrain sanglant à la beauté morbide.
    Je désire mourir comme le soldat éventré qui n'arrive plus à pleurer.
    L'air se fait de plus en plus rare,
    Alors que le sang abonde et baigne le sol pour nourrir les fleurs blanches.
    Cette douleur est un affront à la vie.
    Le bonheur n'existe plus, il ne reste que les squelettes de la guerre.

    Je voudrais te dire à quel point tu me manques, mon pays, ma patrie, mon coeur.
    Mais mon cri resterait bloquer par la grande muraille en pleurs.

     



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