• Insomnie

    La fatigue… c’est terrible. Ca l’est encore plus quand les choses de la vie, aussi bêtes soient t’elles, vous empêchent de vous abandonner à cette créature qui vous tire vers l’obscurité à demi colorée par les rêves.
    Je n’arrive pas à dormir, je n’arrive même pas à trouver le courage d’aller me glisser sous mes draps, la peau nue et la tête vierge de tout souci.
    Non, je n’y arrive pas.
    Plus je grandie, et plus je tends vers la liberté, et pourtant même si je fais mes choix, ils m’étouffent plus que lorsqu’on les faisait à ma place.
    Même si cela m’étouffe, cela me rend maître de moi et de mon sort.
    C’était tout de même plus facile quand tout était réglé par les autres…
    On avance toujours dans la vie, ce n’est pas vrai qu’on recule.
    On avance, même si la situation recule.
    Même si notre style de vie semble régresser, on avance toujours vers l’avenir.
    Je m’égare.
    Voilà longtemps que je me suis égarée,
    Le monde et les Hommes m’échappent.
    Ils préfèrent la violence et la solitude.
    Ils préfèrent la culture et la solitude.
    Si on le voulait… ça serrait si simple de s’aimer et de se respecter.
    Pourquoi crier ? pourquoi rendre les autres sourds ?
    Pourquoi préférer devenir aveugle ? Pour préférer oublier ?
    J’aurais voulu tant aimer sans compter,
    Sans penser aux blessures inéluctables.
    Ce garçon que tu as tant aimé t’as quitté même si tu es assez folle d’amour pour l’aimer encore.
    Ce père t’as abandonné alors que tu voulais tant lui donner.
    Ce frère t’as déchiré alors que tu ne voulais que l’admirer.
    Cette fille t’as trompé car elle n’était que beauté.
    Des histoires si banales… mais qui font si mal.
    Je regarde le monde, et je ne peux pas dormir.
    C’est comme si on ne s’entendait plus,
    C’est comme si on ne se regardait plus.


    Cette enfant là bas,
    Sur le bord de la Seine,
    Elle sautille de pavé en pavé,
    Imaginant le vide en dessous d'elle.
    Pourtant, ce vide, il est tout autour d’elle.
    Elle est seule.
    Elle ne l’était pas.
    Et puis on lui a lâché la main.


    Lala lalala la la
    La lalalaaaaaa
    La la lalala la laaa
    La la la laaaaaaaa
    La
    La
    La
    La
    Laaaaa laaaaaa
    La
    La
    La
    La
    La
    La la la la laa laa
    La
    La laaa

                                            (de moa)


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