• Le rideau se ferme

     

    Un lieu sur Internet. Un lieu comme il en existe des milliers, peut-être des milliards ?
    Je ne sais pas, c'est trop grand pour moi, mon cerveau ne peut visualiser à quoi cela correspond.
    Un lieu. Ce lieu. Mon lieu.
    Ce lieu ou vous vous trouvez, étranger que je connais ou ne connais pas. Que je connais d'une certaine façon, ou d'une autre.
    Oui, étranger, car nous en sommes tous.
    Pourquoi ce lieu ?
    Pourquoi cet endroit aux couleurs de l'automne qui me ressemble étrangement ? Et qui pourtant, me reflète si peu.
    J'ai ouvert ce site le 15 Novembre 2005, plus d'un an aujourd'hui. 1an et 1mois.


    Cet endroit, je l'ai créé parce que mon cœur souffrait, parce que c'est le dernier recourt que j'ai trouvé pour envoyer des messages d'appel à l'aide. Pour qu'une personne me lise et me retrouve. Pour qu'elle se rappèle qui j'étais, et qu'elle se souvienne de tout ce que nous avions vécu.
    Il a préféré rester sourd. Peut-être est ce mieux ainsi, peut-être que c'était la fatalité de cette relation, que c'était la seule fin qu'elle pouvait trouver. Il n'en existait peut-être pas d'autres possibles. Sinon, tant pi.
    J'ai passé un an à me torturer, je ne sais pas pourquoi.
    Tous les soirs je caresse dans un frôlement cette peluche qui représentait son enfance, son insouciance et parfois sa tristesse. Un petit nounours d'enfant qui représente tant pour moi.



    Mais je sais que je dois me défaire de ce lourd passer qui m'étouffe. Je ne sais pas comment faire. Mais bientôt, je ne pourrais plus respirer.
    Il ne faut pas bafouer un amour d'enfant. Je fais tout pour le protéger, quitte à me mentir. Mais je ne dois pas rester accrocher à ces chaînes.
    Nous ne sommes pas dans un conte de fée.
    Pas de château, pas de prince, pas de cheval blanc, pas de jolie princesse.
    Pourtant, j'y crois à mon conte de fée, il suffit juste d'accepter qu'il est imparfait.
    Mots douloureux. Incompréhensions. Egoïsme. Trahison. Distance.
    Distance...
    L'inconnu fait peur, même si parfois il est attirant.
    Le passé nous enferme dans une idée de l'idéal.



    La naissance est un sot dans l'inconnu.



    J'aimerais renaître ; fragile, innocente et sans blessures.
    J'aimerais tout découvrir à nouveau, les yeux émerveillés et pleins d'espoirs.
    Puis je y arriver sans oublier ?Ces petits détails que j'ai tant aimés, que je connais par cœur.
    Il suffit de fermer les yeux.
    Mais il faut les chasser.

    L'inconnu fait peur.


     






    Une place, encore une toute petit place.
    Je ne peux me résoudre de la supprimer complètement.
    Trop de souvenirs. Trop de pleurs, trop de sourires, trop de soupirs, bien trop de regards et de nuits.



    L'amour ne se commende pas. Il n'a pas toujours lieu d'être, peut-être n'a t'il jamais lieu d'être.
    Qu'est ce que l'amour ? si seulement je le savais.
    C'est aimé, on le sait, on le sait juste.
    Une musique dans la tête. Une musique innocente qui te ressemble tant.
    Un souvenir toujours présent sur mon disque dur que je ne peux retirer. La seule chose que j'ai conservé en dehors de ce dossier interdit, de ce bout de tiroir totalement banni de mon regard.
    Je m'y raccroche comme une enfant se raccroche à sa poupée alors qu'on lui dit qu'elle est assez grande pour l'oublier.
    Après tout ce temps, chaque fois que je parle de toi, comme dans tous mes textes, je m'adresse directement à toi, toi qui ne me lis pas, qui ne me lis plus.
    Je m'en fiche. Je ne t'aime plus. Je n'aime plus celui que tu es, je ne le connais pas. C'est un étranger.
    Je n'aime qu'un souvenir. Un amour de jeunesse. Une belle et vieille histoire.
    Un couché de soleil, l'océan, la forêt, l'herbe, la montagne, les étoiles.... Montmartre, Notre Dame, les quais de Paris, Montparnasse, le musée d'Orsay, le Louvre, Jussieu, ... Versailles.
    Je ne veux pas oublier, ce serrait trop triste. Autant m'oublier moi même.
    Impossible de me dissocier de notre histoire.



    Je ne suis plus qu'une.
    Je ne pense plus par ce NOUS qui effaçait complètement le toi et le moi.
    On apprend de nos erreurs, de nos projets délaissés, de notre amour bien trop envahissant.
    On apprend, c'est la vie.
    Il est temps de passer à autre chose. Je te l'ai écrit, j'étouffe.



    J'étouffe dans un souvenir qui n'a plus lieu d'être autant.
    J'ai voulu t'être fidèle, comme tous ces personnages sortis des livres. J'ai voulu t'attendre, mais je n'en ai ni la force ni l'envi.



    Si je veux avancer, je ne dois plus te parler.



    Il ne faut plus que je lui parle.
    Il est parti, il mène sa vie.
    Peut-être qu'un jour nous nous retrouverons.

    Alors, je garderais précieusement mes souvenirs, et cette chanson qui lui ressemble tant.
    Le rideau se ferme.




     

                            


  • Commentaires

    1
    mOnsieur hugO
    Vendredi 15 Décembre 2006 à 23:12
    J'aime bien regarder les aiguilles de ma montre
    L'Amour de jeunesse n'est pas à oublier. Non. J'en ai eu quand j'étais petit des amoureuses. Mais c'est vrai qu'une restera particulierement. Amour d'enfance sans etre le vrai amour. Non, ne pas oublier. Les souvenirs sont une part de soi. En oubliant, c'est comme si on s'oubliait. Garde le, ce souvenir qui te perturbe. garde cette image, aime là, chéris là. Mais regarde les nuages bouger. Cette peluche que j'ai vu. Je l'ai senti, un peu cet... attachement. Mais je n'ai rien dit. Toi. Ce Quelquun. Ne l'oublis pas. Mais ne le vis pas.
    2
    Marilyss Profil de Marilyss
    Vendredi 15 Décembre 2006 à 23:22
    Et moi, écouter le tic tac
    Merci, HugO ^^
    3
    Maman
    Mercredi 27 Décembre 2006 à 19:32
    Un nouvel amour
    Ma puce, ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Cet amour, je l’ai vu grandir pendant des mois. Petite place dans ton cœur au départ puis d’habiter toute entière. -- Je t’ai laissé le vivre, t’engloutir dans cet amour nouveau. ------ Libre avec toute ma confiance. Je me souviens un jour à la gare Montparnasse vous avoir vu main dans la main, heureux et radieux, le monde vous appartenait. Et maman prenait un coup de vieux ; Ma petite puce volait de ses propres ailes. Je t’ai vu jour après jour grandir et devenir femme.--------- Ne regrettes rien. Le premier amour (peut être son nom était Lori le garçon à la maternelle, tu avais 3 ans…) reste à jamais encrer dans notre cœur, mais d’autres le chassent. Aucun amour ne se ressemble.--- Oui, laisses tomber le rideau et demain il se relèvera sur un nouveau jour et un nouvel amour, plus grand, plus vrai.--------- La vie est ainsi ; Cruelle parfois mais pourtant si belle. Les bons moments, il faut les enfermer dans des bouteilles et de temps en temps enlever le bouchon pour les respirer quand tout va de travers.--------- Serres cette peluche mais un jour résignes toi à lui renvoyer. Tournes la page, poses ce livre. Tends la main, ce nouveau roman t’attend avec ces nouvelles aventures et des moments de lecture délicieux. Page après page, chapitre après chapitre il t’engloutira à nouveau.--------- Demain est un autre jour. -- Restes passionner. ------------------------------------------------------------------------------ Ta maman qui t’adore.--- Amour de ma vie. - Un homme on peut en changer ; Un enfant jamais.
    4
    judy
    Samedi 12 Avril 2008 à 00:01
    amour de jeunesse
    wow....tu vois..j'avais 9 ans amoureuse de lui comme jamais un seul baiser...et a 11 ans j ai du partir..je ne l ai jamais oubliée..aujour d'hui j ai 33 ans...et je vis une histoire d'amour impossilble avec lui..car nous ne somment pas rendu a la meme place au bon moment...mais j ai si mal de ne pouvoir l aimer comme je le voudrais...apres tout ce temp je l aime a mourir et lui aussi imagine...roméo et juliette ...il m'écrit des lettres sublimes...ses ecrit me font pensée au tienne..
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