• Rebecca

    REBECCA :
    Un film de Alfred Hitchcock.
    D'après le roman de Daphné du Maurier.
    Interpréter pas : Laurence Olivier (George Fortescu Maximillian 'Maxim' de Winter), Joan Fontaine (sa seconde épouse), Judith Anderson (Mrs. Danvers)

    C'est l'histoire d'une jeune femme anglaise, une simple dame de compagnie, comme cela se faisait beaucoup à l'époque. Elle séjourne dans un hôtel avec sa maîtresse, où elle fait la connaissance d'un homme très riche, apparemment célèbre, pour son magnifique château et pour être un veuf désespéré. Maxim de Winter. Distant et froid, il ne manque pas d'être courtois avec la jeune demoiselle, laissant autour de lui planer le mystère. Notre petite anglaise s'éprend de lui, jusqu'au jour ou sa patronne décide de quitter l'hôtel. De Winter demande la main de la jeune femme sur le champ.
    Après leur mariage, le jeune couple part habiter dans le fameux château Manderley.
    C'est là que s'arrête de conte de fée pour laisser place au cauchemar.
    Le magnifique château est toujours hanté par le souvenir de la feue Mme de Winter, la belle Rebecca.
    Notre douce et fragile jeune mariée fait face à quelque chose qui la dépasse, sans savoir, même, à quoi elle est confronter.

    J'aimerais vous en dire plus, mais ça serrait tout vous gâcher si vous ne l'avez pas encore vue. Mais je peux vous décrire à quel point ce film est angoissant, à quel point on partage la déroute de la jeune Mme de Winter, harceler psychologiquement par ce fantôme encore bien présent entre les murs du château. L'angoisse et le trouble qu'emmène le spectre, de la parfaite et merveilleuse créature qu'était Rebecca, sont des éléments très efficaces pour détruire l'amour innocent et la jeune fille candide de la première partie du film. Le spectateur est plonger, en même temps que la jeune épouse, dans un lieu emplit de secret, où le souvenir d'une morte est bien trop présent, presque vivant.
    Sans oublier l'effroyable gérante du château, Mme Danvers.

    Lorsque l'on découvre (en mm temps que notre personnage principal) l'ultime secret de Mawimilliam de Winter, je dois avouer que je ne m'en doutais pas. J'ai était assez impressionné. Mais pour moi, le réel succès de ce film ne se doit pas au scénario en lui même, mais à l'ambiance qui en découle, c'est parfaitement bien tourné. Mais il ne faut pas oublier, qu'à la base, cette ambiance et le dialogue, nous le devons à Daphné du Maurier, dans son roman.

    Le film commence par ces quelques phrases tirées du livre :
      

    J'ai rêvé la nuit dernière que je revenais à Manderlay. Je me voyais devant la grille de fer forgé qui défendait l'accès du parc et je ne pouvais pas la franchir, l'entrée
    du parc m'était interdite.
    Et puis, brusquement, comme cela se passe parfois dans les rêves, j'étais doué d'un pouvoir surnaturel, je devenais une sorte d'être immatériel et l'obstacle s'évanouissait devant moi.
    J'ai revu la grande allée qui déroulait ses lacets et serpentait comme naguère, mais à mesure que j'avançais, je voyais combien les choses avaient changé. La nature avait repris sa liberté, patiemment et irrésistiblement, elle effaçait les traces de l'effort que l'homme avait fait pour la domestiquer. Cette pauvre piste qui avait été notre allée, se glissait entre les broussailles.
    Et enfin, je vis Manderlay, silencieux et secret. Le temps n'avait pas eu prise sur l'ordonnance de son architecture. Le clair de lune trouble parfois l'imagination, il me sembla soudain que des lumières brillaient aux fenêtres. Et puis, un nuage passa devant la lune et la masqua un instant, comme une masse sombre cachant un visage, et l'illusion s'évanouit.
    Je ne voyais plus qu'une ruine désolée, aucun murmure ne passait, ne glissait entre ces murailles mortes. Nous ne reviendrons plus jamais à Manderlay, plus jamais. Mais quelquefois dans mes rêves, je vois ressusciter cette étrange époque de ma vie qui commença un jour d'automne, dans le Midi de la France...

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