•             L'Adieu

    J'ai cueilli ce brin de bruyère
    L'automne est morte souviens-t'en
    Nous ne nous verrons plus sur terre
    Odeur du temps Brin de bruyère
    Et souviens-toi que je t'attends

    Guillaume Apollinaire

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  • Voici un texte que j'aime beaucoup. Il détient de la... magie, mais de la magie sombre.
    Le texte n'est pas intégral, mais le début n'est pas trés interessant pour moi, et vous auriez encore plus la fleimme de le lire.
    Extrait de "Le portrait Ovale":

    "C'était une jeune fille d'une très-rare beauté, et qui n'était pas moins aimable que pleine de-gaieté. Et maudite fut l'heure ou elle vit, et aima, et épousa le peintre. Lui, passionné, studieux, austère, et ayant déjà trouvé une épouse dans son Art; elle, une jeune fille d'une très-rare beauté, et non moins : aimable que pleine de gaieté : rien que lumières et sourires, et la folâtrerie d'un jeune faon ; aimant et chérissant toutes choses; ne haïssant que l'Art qui était son rival ; ne redoutant que la palette et les brosses, et les autres instruments fâcheux qui la privaient de la figure de son adoré. Ce fut une terrible chose pour cette dame que d'entendre le peintre parler du désir de peindre même sa jeune épouse. Mais elle était humble et obéissante, et elle rassit avec douceur pendant de longues semaines dans la sombre et haute chambre de la tour, où la lumière filtrait sur la pâle toile seulement par le plafond. Mais lui, le peintre, mettait sa gÎoire dans son œuvre, qui avançait d'heure en heure et de jour en jour.

    - Et c'était un homme passionné, et étrange, et pensif, qui se perdait en rêveries; si bien qu'il ne voulait pas voir que la lumière qui tombait si lugubrement dans cette tour isolée desséchait la santé et les esprits de sa femme, qui languissait visiblement pour tout le monde, excepté pour lui. Cependant, elle souriait toujours, et toujours, sans se plaindre, parce qu'elle voyait que le peintre (qui avait un grand renom) prenait un plaisir vif et brûlant dans sa tâche, et travaillait nuit et jour pour peindre celle qui l'aimait si fort, mais qui devenait de jour en jour plus languissante et plus faible. Et, en vérité, ceux qui contemplaient le portrait parlaient à voix basse de sa ressemblance, comme d'une puissante merveille et comme d'une preuve non moins grande de la puissance du peintre que de son profond amour pour celle qu'il peignait si miraculeusement bien.

    Mais, à la longue, comme la besogne approchait de sa fin, personne ne fut plus admis dans la tour; car le peintre était devenu fou par l'ardeur de son travail, et il détournait rarement ses yeux de la toile, même pour regarder la figure de sa femme. Et il ne voulait pas voir que les couleurs qu'il étalait sur la toile étaient tirées des joues de celle qui était assise près de lui.

    Et quand bien des semaines furent passées et qu'il ne restait plus que peu de chose à faire, rien qu'une touche sur la bouche et un glacis sur l'œil, l'esprit de la dame palpita encore connue la flamme dans le bec d'une lampe. Et alors la touche fut donnée, et alors le glacis fut placé; et pendant un moment le peintre se tint en extase devant le travail qu'il avait travaillé; mais une minute après, comme il contemplait encore, il trembla et il devint très pâle, et il fut frappé d' effroi; et criant d'une voix éclatante : " En vérité, c'est la Vie elle-même! " - il se retourna brusquement pour regarder sa bien-aimée : - elle était morte ! "

    Edgar Allan Poe

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  • Bon, et bien, laissez moi vous conter les quelques petites choses intéressantes de ces derniers jours, de ma vie.

    Je suis en admiration devant mes petits Gerbillons, et vi, des bébés Gerbilles. Ils sont vraiment adorables, et les parents sont très attentionnés. Ils commencent à vouloir sortir, hier, ils étaient complètement surexciter, les parents étaient débordés. Quand ils en faisaient rentrer un dans le nid, deux autres étaient sortis. C'était à mourir de rire de les voir s'agiter dans tous les sens, les petits pointant leurs petits museaux. Je vous les montrerais en photo. C'est là qu'on voit le miracle de la vie.


    Sinon, lundi soir c'était le conseil de classe... Et bien ça c'est plutôt bien passé, tous mes profs, à par les langues bien sur, sont assez content, j'ai la moyenne, je travaille (ou plutôt je ne fais pas rien) et je ne perturbe pas les cours.
    La prof de français était enchantée, elle m'a dit que j'étais très très bien partie, mais qu'il fallait que je face attention à ma structuration, qu'il faut que je sache faire des choix, ne pas chercher à tout développer.
    En art plat, il avait l'air assez satisfait aussi, je lui ai demandé si j'avais le niveau pour aller en 1er option art plat, apparemment pas de souci.
    Et histoire-géo... que dire si ce n'est que mon prof est l'homme de ma vie? Mais non! Je ne veux pas me marier avec lui, il est un peu vieux pour moi, disons qu'il représente l'homme dont j'aimerais tomber amoureuse et avec qui j'aimerais fonder une famille, plus tard. Hein, j'ai le temps.
    Il est complètement étrange et fabuleux. Il dégage un TRUC, il a un humour que j'idolâtre, cynique et ironique. Moi je dis, il a la classe! Je ne peux le décrire, il faut le rencontrer pour se rendre compte.
    Il se souvenait qu'il m'avait eu en 6ème, j'étais très contente, hihi. Bon, pour revenir à ce qui nous intéresse, j'ai eu une moyenne lamentable au premier trimestre, mais il m'a proposé de l'oublier, et de continuer sur la voie que j'avais prise, celle d'un 15 en composition. Et si ça vous intéresse, ouai! je suis fière de ma note! mouhahahahaha.
    Bon... le sujet qui fâche, l'anglais, c la catha, normal quoi, mais comme dit mon père, je ne peux pas tomber plus bas. J'ai intérêt de bosser.
    Les matières scientifiques ? j'ai la moyenne dans toutes les matières, même en math ! Mais ça, je le dois à quelqu'un que je remercie du fond du cœur.
    En conclusion, j'ai passé une assez bonne soirée malgré ma fatigue, j'ai beaucoup ri avec ma mère et mon père.

    Hier soir je suis aller faire l'achat de quelques cadeaux de Noël, puis je suis allé chez mon père. Je lui avais promis de venir pour faire le sapin de Noël. On a beaucoup beaucoup ri. C'était super simpa. C'est trop bien, ses décorations viennent du Mexique, c'est joli comme tout.
    Je suis rentrée tard, j'ai reçu un texto d'une copine me confirmant un rendez-vous du lendemain. Nous devons aider une terminale dans son projet d'art plastique pour le bac, elle fait un film de 3minutes et elle a besoin d'acteur ;) Je vous raconterai ça une autre fois, quand le projet aura avancé.

    Sinon, lundi, j'ai fait sensation avec mon chapeau de cow-boy... tout le monde me l'a piqué pour l'essayer !
    Il faut que je vous raconte un truc ! ! ! ! Depuis deux semaines, le lycée est victime d'un sors. Il y a des petits bonnets rouges qui se promènent partout. Et non seulement ils ont décoré l'entrée du lycée et la vie scolaire avec guirlandes, papas Noël dans toute la cour d'honneur, gros bonhommes de neiges, et autres, mais en plus, parfois, dans l'interphone de l'établissement ont entend des musiques de Noël qui résonnent dans tout le lycée. Non mais franchement, vous avez déjà vu ça ? J'ai halluciné et trop tripé.
    Je n'ai qu'une chose à dire ; j'adore mon lycée ! ! ! Il est unique !

    Bien sur, j'ai d'autres choses à raconter, mais je crois vous avoir assez assommé, disons que j'ai dit ce qui m'a le plus marqué !
    Bonne journée à tous !


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  • Dans la vie, il y a vraiment des choses étranges, des choses qui s'opposent, qui ne collent absolument pas. Deux choses qui n'ont rien à faire ensemble. Ces deux choses cotes à cotes poussent à l'ironie. Laissant entre mes lèvres un rire glisser, amer et saler.
    Deux objets qui n'ont rien faire ensemble.
    Vous devez vous demander de quoi il s'agit, mais je ne peux vous l'expliquer, les personnes concernées pourraient le lire et se sentir blesser.
    Imaginez, deux objets qui ont un lien profond avec deux amants différents, cote à cote. Quoi de plus ironique ?
    Quoi de plus angoissant et diabolique.
    Laissant le destin et le hasard se délecter de quelques larmes perdues et sans but. Des larmes d'un lointain passé qui n'ont plus lieu d'être, mais qui sont là, dans un moment d'égarement.
    Des objets insignifiants qui peuvent rappeler tant, qui peuvent faire remonter de vieilles blessures, saignant à blanc les récentes.
    Que pouvons nous y faire ? personnellement, j'aimerais prendre une grande torche, une magnifique et immense torche rouge sang. La laisser caresser le fruit de ce désespoir passager, pour enfin tout enflammer dans un soupir doré, brillant, comme un petit soleil qui éclaire ma vie et efface toutes les blessures.


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  • REBECCA :
    Un film de Alfred Hitchcock.
    D'après le roman de Daphné du Maurier.
    Interpréter pas : Laurence Olivier (George Fortescu Maximillian 'Maxim' de Winter), Joan Fontaine (sa seconde épouse), Judith Anderson (Mrs. Danvers)

    C'est l'histoire d'une jeune femme anglaise, une simple dame de compagnie, comme cela se faisait beaucoup à l'époque. Elle séjourne dans un hôtel avec sa maîtresse, où elle fait la connaissance d'un homme très riche, apparemment célèbre, pour son magnifique château et pour être un veuf désespéré. Maxim de Winter. Distant et froid, il ne manque pas d'être courtois avec la jeune demoiselle, laissant autour de lui planer le mystère. Notre petite anglaise s'éprend de lui, jusqu'au jour ou sa patronne décide de quitter l'hôtel. De Winter demande la main de la jeune femme sur le champ.
    Après leur mariage, le jeune couple part habiter dans le fameux château Manderley.
    C'est là que s'arrête de conte de fée pour laisser place au cauchemar.
    Le magnifique château est toujours hanté par le souvenir de la feue Mme de Winter, la belle Rebecca.
    Notre douce et fragile jeune mariée fait face à quelque chose qui la dépasse, sans savoir, même, à quoi elle est confronter.

    J'aimerais vous en dire plus, mais ça serrait tout vous gâcher si vous ne l'avez pas encore vue. Mais je peux vous décrire à quel point ce film est angoissant, à quel point on partage la déroute de la jeune Mme de Winter, harceler psychologiquement par ce fantôme encore bien présent entre les murs du château. L'angoisse et le trouble qu'emmène le spectre, de la parfaite et merveilleuse créature qu'était Rebecca, sont des éléments très efficaces pour détruire l'amour innocent et la jeune fille candide de la première partie du film. Le spectateur est plonger, en même temps que la jeune épouse, dans un lieu emplit de secret, où le souvenir d'une morte est bien trop présent, presque vivant.
    Sans oublier l'effroyable gérante du château, Mme Danvers.

    Lorsque l'on découvre (en mm temps que notre personnage principal) l'ultime secret de Mawimilliam de Winter, je dois avouer que je ne m'en doutais pas. J'ai était assez impressionné. Mais pour moi, le réel succès de ce film ne se doit pas au scénario en lui même, mais à l'ambiance qui en découle, c'est parfaitement bien tourné. Mais il ne faut pas oublier, qu'à la base, cette ambiance et le dialogue, nous le devons à Daphné du Maurier, dans son roman.

    Le film commence par ces quelques phrases tirées du livre :
      

    J'ai rêvé la nuit dernière que je revenais à Manderlay. Je me voyais devant la grille de fer forgé qui défendait l'accès du parc et je ne pouvais pas la franchir, l'entrée
    du parc m'était interdite.
    Et puis, brusquement, comme cela se passe parfois dans les rêves, j'étais doué d'un pouvoir surnaturel, je devenais une sorte d'être immatériel et l'obstacle s'évanouissait devant moi.
    J'ai revu la grande allée qui déroulait ses lacets et serpentait comme naguère, mais à mesure que j'avançais, je voyais combien les choses avaient changé. La nature avait repris sa liberté, patiemment et irrésistiblement, elle effaçait les traces de l'effort que l'homme avait fait pour la domestiquer. Cette pauvre piste qui avait été notre allée, se glissait entre les broussailles.
    Et enfin, je vis Manderlay, silencieux et secret. Le temps n'avait pas eu prise sur l'ordonnance de son architecture. Le clair de lune trouble parfois l'imagination, il me sembla soudain que des lumières brillaient aux fenêtres. Et puis, un nuage passa devant la lune et la masqua un instant, comme une masse sombre cachant un visage, et l'illusion s'évanouit.
    Je ne voyais plus qu'une ruine désolée, aucun murmure ne passait, ne glissait entre ces murailles mortes. Nous ne reviendrons plus jamais à Manderlay, plus jamais. Mais quelquefois dans mes rêves, je vois ressusciter cette étrange époque de ma vie qui commença un jour d'automne, dans le Midi de la France...

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