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                      Suis jE foLle ?
        
       
    SommEs-nouS tOUs Fous ?



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  • Ta voix.
    Je me souviens que je l'avais oublié, et peu à peu, je l'ai retrouvé, comme une vieille amie.
    Une présence intime.
    D'une douceur sans égale et d'une chaleur masculine.
    Pourrais je la reconnaître aujourd'hui ?
    Le saurais je jamais ?



    Je ne sais pourquoi, mais il me suffit de mettre une chanson que tu adorais.
    Je ferme les yeux, et je retrouve un peu cette voix dans cet homme sans visage.
    Il parle un peu à la place d'un enfant qui dit bonjour aux plafonds.
    Comment pourrais je l'oublier... et pourtant.
    Un souvenir qui devrait se taire, jour après jour.
    Et qui, jour après jour, se fait de plus en plus fort.
    Il ne faudrait pas... et pourtant.
    Une musique.
    Un rythme.
    Une voix.
    La pluie sur mes joues.
    Joie de te retrouver un peu.
    Tristesse, parce que la chanson est finie.

    Une voix douce.



     



     



    Let's admire the pattern forming.
    Murderous filigree.
    I'm caught in the twisting of the vine.
    Go ascend with ivy, climbing.
    Ignore and leave for me the headstone crumbling behind.
    I can't help my laughter as she cries.
    My soul brings tears to angelic eyes.
    Let's amend the classic story, close it so beautifully, I'll let animosity unwind.
    Steal away the darkened pages, hidden so shamefully.
    I'll still feel the violence of the lines.
    I can't stand my laughter as they cry.
    My soul brings tears to angelic eyes.
    And miles away my mother cries.
    Omnipotence, nurturing malevolence.
    Susayo


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  •                                                                           


    Il faut à tout prix que je vous présente un court métrage exceptionnel.
    Début de Tim Burton, de sa carrière, et représentation de lui même.

    J'ai trouvé une critique qui me plait beaucoup, c'est pour quoi je me tais, et laisse place à un autre passionné du cinéma et de l'écriture :





    En 1982, Tim Burton travaille aux studios Disney. Il s'est occupé de l'animation du renard dans Rox et Rouky et a participé à l'un des plus gros échecs de la firme, Taram et le Chaudron Magique. Burton ne supporte pas l'ambiance "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" de Disney.
    Il conçoit donc le projet d'un court-métrage lui permettant d'échapper au consensus disneyen. Le vice-président des studios accepte après avoir longuement hésité car il considère que la technique choisie (la stop-motion façon Ray Harryhausen) est une expérience intéressante. Il laisse donc une totale liberté à Burton (en plus de 60 000 dollars de budget).




    Pour réaliser sa première œuvre, Burton s'entoure d'un collaborateur de longue date, Rick Heinrichs qui surveillera la production (liberté totale, on vous dit...) et de Stephen Chiodo (futur réalisateur avec son frère de l'étrange Killer Klowns).
    Tim Burton sait parfaitement quelle va être l'histoire de ses premières six minutes de mise en scène. L'histoire d'un petit garçon a priori comme les autres (Vincent Malloy) mais dont la passion pour Vincent Price et Edgard Poe vampirise l'imaginaire. Un enfant solitaire et rêveur, étranger au monde réel. Le portrait même de Tim Burton.
    Vincent étant avec Ed Wood le plus directement personnel et autobiographique de ses films.



                             
                    Court-mértage de Tim Burton: Vincent
                      Avec la voix de Vinvent Prince         




    Mais pour parachever l'œuvre il faut un narrateur à la hauteur du sublime texte. Et pourquoi pas Vincent Price lui-même ?
    Burton rencontre alors l'idole de son enfance, le héros de ses rêveries gothiques et morbides, l'abominable Docteur Phibes en personne. Et la voix de Price fait des merveilles dans Vincent, colportant une émotion et une poésie qui décuplent l'impact d'images de toute beauté.




    Car Vincent en à peine six minutes, s'avère être une perle absolue. Un instant bouleversant et unique. L'esthétique burtonienne est déjà omniprésente, l'animation est parfaite, la photographie est renversante mais surtout la poésie du texte transcende cette production Disney.
    Disney qui s'inquiéta un peu tard de la noirceur de l'œuvre, mais pour la première fois (et qui sera loin d'être la dernière), Burton tient tête au producteur et impose sa vision "alternative" au sein d'un grand studio.




    Quelques images touchent au sublime. Vincent se transformant en Vincent Price à la grande terreur de son chat (ah ! le chat noir burtonien !), Vincent et son chien zombie au milieu du brouillard londonien, le portrait hanté de "sa" femme enterrée vivante, les escaliers de la "Tour du Destin", le cauchemar final et surtout cet ultime plan bouleversant qui transforme ce simple court métrage d'animation en véritable symbole de la future carrière de Burton.

    Premier court-métrage, premier contact avec le cinéma, Vincent (que l'on a redécouvert en première partie de The Nightmare Before Christmas) est aussi le premier chef-d'œuvre de Burton. Une œuvre tragique en noir et blanc somptueux.





    Vous retrouverez cette critique ICI
    Vous y trouverez aussi le texte original (en anglais).

    Nous retrouvons dans ce court métrage toute la noirceur enchantée d'un producteur de talent. TIM BURTON.
    Les fanatiques ne pourront qu'y voir le portrait de leur maître. Il est là, c'est lui, ce ne peut qu'être lui...
    Sourire rêveur.






     








     




                                                                                 


    7 commentaires
  • Colombine    


        Léandre le sot,
        Pierrot qui d'un saut
        De puce
        Franchit le buisson,
        Cassandre sous son
        Capuce,

        Arlequin aussi,
        Cet aigrefin si
        Fantasque
        Aux costumes fous,
        Ses yeux luisant sous
        Son masque,

        - Do, mi, sol, mi, fa, -
        Tout ce monde va,
        Rit, chante
        Et danse devant
        Une belle enfant
        Méchante

        Dont les yeux pervers
        Comme les yeux verts
        Des chattes
        Gardent ses appas
        Et disent : " À bas
        Les pattes ! "

        - Eux ils vont toujours ! -
        Fatidique cours
        Des astres,
        Oh ! dis-moi vers quels
        Mornes ou cruels
        Désastres

        L'implacable enfant,
        Preste et relevant
        Ses jupes,
        La rose au chapeau,
        Conduit son troupeau
        De dupes ?


                                                Verlaine


     


                                       


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  •  





               Mon portrait.



                           Il me parait évident que cette illustration se suffit à elle même.
      Je n'ai pas besoin de m'expliquer davantage.





     



                                                                  



     



     



     


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