• Elle a la tête qui tourne, la musique et la fumée lui brouillent les sens. Il fait chaud, elle ouvre la fenêtre. De l'air ! Il fait froid.
    Elle ne sait pas ce quelle veut, elle ne le sait jamais.
    Un coup oui, un coup non.
    Un coup dépressive, un coup heureuse.
    La musique s'arrête, ouf, le silence. C'est triste le silence, pourquoi la musique c'est arrêté ?
    Elle veut la remettre, mais pour ça, il faut se lever. Alors non.
    La vie est belle, mais non, elle est dégelasse.
    Zut, elle a oublié un truc important, ça fait une semaine qu'elle oubli tous les jours. Mais encore, s'il n'y avait que ça...
    Plus envi de rien, mais envi de pleins de choses.
    La vie est triste telle qu'elle est, mais elle n'a pas envi de la changer.
    Un jour elle mourra, comme les autres. Elle s'en fout. Non, elle n'a pas envi de crever, pas envi qu'il n'y ait plus rien. Comment c'est possible un truc pareil ?
    Elle a froid, elle ferme la fenêtre.
    Si seulement elle pouvait tout oublier, juste fermer les yeux. Ca ira mieux demain. Non, pas demain, mais plus tard.
    Ca finira bien par passer...

                                                  




     





    (illustration rapide et texte de moa)


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  • The Cramberries... je crois que c'est l'un des rares groupes que j'ai aimé aussi longtemps.
    J'ai envi de dire beaucoup de choses, mais les mots me paraissent bien fade face à la musique.


    Je me souviens avoir écouté mes CDs des Cramberries en boucle alors que j'étais à l'île de Ré, leurs chansons me rappèlent donc la plage, les paysages, l'ambiance de cette petite île... Un rapprochement qui n'a pas forcément lieu d'être, qui n'a aucun rapport... C'était il y a trois ans déjà... que ça passe vite. Ca ne me paraissait pas si vieux...
    Mais malheureusement, mes CDs sont rayés.... ça fait un moment déjà que je me dis qu'il faut que je me les re procure en état...



     



                                       






    Just my imagination



     There was a game we used to play
    We would hit the town on Friday night
    And stay in bed until Sunday
    We used to be so free
    We were living for the love we had and
    Living not for reality
     
    It was just my imagination [...]
     
    There was a time I used to pray
    I have always kept my faith in love
    It's the greatest thing from the man above
    The game I used to play
    I've always put my cards upon the table
    Let it never be said that I'd be unstable
     
    It was just my imagination [...]
     
    There is a game I like to play
    I like to hit the town at Friday night
    And stay in bed until Sunday
    We'll always be this free
    We will be living for the love we have
    Living not for reality
     
    It's not my imagination
     
    Not my, not my, [...]



                                  The Cramberries


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  • Un petit cadeau pour les rêveurs de passage sur mon blog.



    Que vois-je ? Que vois-je ?
    Du rouge du bleu du
    vert
    Que vois-je ? des flocons blancs dans l'air
    Que vois-je ? je suis sûrement malade réveille toi Jack ce n'est qu'un rêve
                                                                                                           une chimère
    Que vois-je ?






                                (ICI)








        La petite fille aux allumettes





    Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

    Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

    Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.
    Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.

    L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

    Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

    L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu.
    «Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

    - Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

    Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.

    Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

    - Quelle sottise ! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.  





                                                                                Conte d'Andersen






                                       Joyeux Nl à tous !


          Une pensée aux personnes qui n'ont pas la chance d'avoir un vrai et beau Noël...
    même si ça ne change pas grand chose à leurs difficultés.


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  • Venez découvrir des dessins de Louis Royo dans mon album...
    Vraiment superbes...



                                 




    (en tout il y a trois pages, ne vous perdez pas en chemin)


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  • J'ai fait un peu d'ordre dans mes affaires et j'ai trouvé de vieux textes de ma composition.
    Ca fait bizarre de se relire. Par contre, j'ai réalisé un véritable combat avec moi-même pour ne RIEN modifier.
    Bonne lecture. (au non flémard, hi)   
     
                                                                             



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    J'ai un rêve, un rêve plus important que les études, l'amour ou encore le confort de la vie.
    Ce rêve qui m'est plus cher que le reste dans la vie, c'est de voyager.
    Je veux voir, des millions de choses différentes.
    Me promener dans un lieu différent de tout ce que je connais, où les odeurs, la langue et les couleurs sont nouvelles.
    J'aimerais des gens plus différents les uns des autres, avec des cultures opposées.
    Je veux voir tous les arts différents qui puissent exister, et observer pendant des heures les mains de l'artiste à l'œuvre.
    La vie est trop courte pour tout voir et tout connaître. De plus, le temps avance, il y a donc un passé et un futur qui nous est hors d'atteinte.
    Mais même avec ma petite vie insignifiante, je veux connaître celles des autres, et tout au long de cette petite vie, j'essayerais d'apprendre.

    La vie a trop de cadeaux à offrir pour ne pas essayer d'en voir le plus possible, même si c'est une toute petite partie.




    (de moa, il y a plus d'un an)





                                             



                                                  
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    Voilà bien longtemps que je veux t'écrire mes pensées et mes émotions, mon histoire et la notre.
    Comme souvent, je suis à Jayan. Jardin de mes fantômes et de ma jeunesse. Nous sommes en avril, la journée est très chaude, mais la soirée a débuté et l'air n'est que douceur.
    La jeunesse agenaise chante la vie tout autour de moi, ils rient, lisent et parlent.
    Au loin, le jardin d'enfant crie sous le règne de ses petits démons, tandis que sur ma droite, de vieilles personnes racontent leur vie passée, formant un petit cercle éloigné de l'agitation.
    Ils doivent avoir le sentiment que le monde leur échappe, tandis que les enfants ne pensent qu'à jouer sans chercher à comprendre.
    Et la jeunesse dans tout ça ? Je pense qu'elle commence à s'intéresser à ce qui l'entoure, elle commence à comprendre et à s'inquiète.
    Elle s'inquiète de son héritage, mais aujourd'hui, je ne sens que le besoin de vivre, car la vie nous échappe, nous le sentons déjà.
    J'entends des cris de révolte, des chansons qui hurlent " anarchie " !
    Je vous un couple du 3ème age, qui eux, n'ont plus la force de crier et de se battre, tout juste celui de marcher.
    Mais tous, ont un point commun, ils mourront un jour. Plus ou moins tard, le résultat est le même.
    Même l'herbe que je sens sous mes pieds nues mourra. Elle est si fraîche, si verte, qu'on pourrait la croire éternelle...
    En fin de compte, la vie ou la mort, qu'elle est vraiment la différence ? L'une ne peut exister sans l'autre.
    Le ciel est bleu, la joie chante autour de moi, l'herbe est brillante, les oiseaux chantent et les fleurs flambent de milles couleur, alors pourquoi cette réflexion sur la mort ?
    Je ne sais pas, peut-être est ce parce que, même cette plante hélicoptère avec laquelle le jouais étant petite, s'écrase au sol malgré tous mes efforts, pour la lancer le plus haut possible.
    Tout doit avoir une fin, comment sera la mienne ? [...]

    ( de moa, le destinataire vous reste inconnu
    Avril 2006 )




                                                   



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