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                                           Bonjour Printemps ....


     

                  
                                       (Photo: http://elleetlui45.canalblog.com/ )



     

                    Enfin le Printemps


    Vises, mon Jules,
    Cette crapule
    Qui nous tombe sur les bras.
    Depuis le temps
    Qu'on l'attend,
    Comme une bombe, le voilà.
    Le voilà, le printemps,
    Tout fleuri de lilas
    Qui rapplique en dansant,
    En dansant la java.
    Le voilà, ce voyou,
    Au son d' l'accordéon
    Qui court le guilledou
    En poussant la chanson.
    Entend comme ça chahute
    Dans tous les palpitants.
    L'hiver se tire des flûtes.
    Enfin le printemps...
    
    Ne fais pas la tête.
    Tu serais bien bête
    De te faire du mouron
    Quand sur toute la terre
    Flotte un petit air
    De révolution.
    J'ai sorti pour toi
    Ma robe de soie,
    Mes colifichets
    Pour dormir sur l'herbe
    En écoutant tinter les muguets...
    
    Vises, mon Jules,
    Cette crapule
    Qui nous tombe sur les bras.
    Depuis le temps
    Qu'on l'attend
    Comme une bombe, le voilà.
    Le revoilà, le printemps
    Tout fleuri de lilas
    Qui rapplique en dansant,
    En dansant la java.
    'y a la foule dans les rues
    Qui suit les orphéons,
    Des épaules toutes nues
    Et du monde au balcon.
    C'est la fête aux poètes
    Et je t'aime éperduement
    Et ça tourne dans ma tête.
    Enfin le printemps...
    
    J'ai le vertige dans tes yeux.
    Je voltige dans du bleu.
    Je vois double et c'est mieux.
    Vise mon cœur tout là-haut...
    Qui fait du cerf-volant.
    Rattrape-le si tu peux,
    Mon amour, mon amour
    Qui fout le camp...
    Enfin le printemps !!!
              Edith Piaf

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  • L'album parfum de Bohème

     

                                      

                                              

                                               

     


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    Peut-être qu'en réalité je n'attendais qu'un faux pas, pour reculer, pour m'écarter, pour m'effacer. Je ne sais qu'elle importance donner à mes soupirs et à ce sentiment qui cherche la liberté. Je l'étouffe, me demandant le bien fondé de cet acte, mais le désir de le réduire au silence reste. Le désir d'oublier.
    Et cette boite postale qui est parti vers le passé ; tel un bateau en carton, flottant grâce à des voiles de papier. Navire qui me vole des larmes et un ami, un compagnon qui va profondément me manquer.
    Le passé est-il finalement plus présent que le présent ? Des cordes inconscientes ne chercheraient-elles pas à retenir ce qui ne le peut ?
    Le temps est gris, reflet de mon trouble. Je vois à mes pieds toute l'Europe et elle m'indiffère. Grande et vieille, je l'aime et m'en détache, comme d'une amante trop présente mais pas suffisamment là.
    Paroles insensées, paroles mal écrites, soupir sans intérêt, certe, mais je ne peux être autrement.
    Le principal, c'est de trouver sa voie.

     

                  

     

    Ecrit le Mercredi 14 Mars 2007 en cours d'histoire


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  •                                      Le désir de Peindre


     


              Malheureux peut-être l'homme, mais heureux l'artiste que le désir déchire!
              Je brûle de peindre celle qui m'est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu'elle a disparu!
              Elle est belle, et plus que belle; elle est surprenante. En elle le noir abonde: et tout ce qu'elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l'éclair: c'est une explosion dans les ténèbres.
              Je la comparerais à un soleil noir, si l'on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l'a marquée de sa redoutable influence; non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée, mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d'une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent; non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs, mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée, que les Sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l'herbe terrifiée!
              Dans son petit front habitent la volonté tenace et l'amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l'inconnu et l'impossible, éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d'une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d'une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique.
              Il y a des femmes qui inspirent l'envie de les vaincre et de jouir d'elles; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.

     

     

     

     

     


                                  Le Spleen de Paris, Baudelaire

     

     

                                                                       
                                                                                         Madone de Edvard Munch (1863-1944)

     

     


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    J'ai du mal à faire comme avant.
    J'ai du mal à montrer ce visage un peu rêveur et calme que j'ai le sentiment d'offrir aux autres.
    C'est comme si celle que j'étais avant remontée à la surface.
    Cet esprit perdu qui possède un regard noir, qui regarde un tableau où se dessine la souffrance, qui parfois préfère fermer les yeux, sachant qu'il ne peut rien faire. Le noir attise la souffrance, mais elle reste à l'intérieur.
    Mes deux visages se battent, l'un avait gagné, mais l'autre refait surface dans un moment de fragilité.
    Qu'espérais je ? que cette insouciance que j'essayais de protéger allait résister à jamais ?
    Mon sourire simple et doux s'efface de mes lèvres, l'incompréhension le dévaste... La souffrance de chacun reste présente, on peut l'oublier quelques instants, mais jamais indéfiniment.
    Je lutte, mais je sens l'ombre m'envahir, doucement.
    Cet hiver est décidément trop long, le soleil me manque, les promenades oisives ne sont plus là, la grisaille et le froid sont comme des chaînes. J'ai besoin de respirer, de marcher sous le ciel bleu, rêveuse. Le monde au bord des yeux.
    J'ai froid.
    Le brouillard, aussi attirant soit-il, et comme un étau sur ma gorge.
    Les pensées ne cessent de m'envahir, comme des voix que je ne peux taire.
    J'ai mal à la tête, mais je ne peux que serrer les dents et regarder cet espace autour de moi. Regarder les gens défiler comme des acteurs sur une scène de théâtre.
    J'ai l'impression d'en perdre le sens, il y a tant de regard, j'aimerais tous les comprendre, mais mon individualité m'en empêche.
    Mes mots volent, mais je n'ai pas envi d'en dire plus, je sais que ce message va passer sur ce qu'on appèle affreusement un " blog ", sur mon BLOG.
    Ce qui se passe dans ma tête ? ça ne regarde personne, j'aime pas parler.
    Certains feront remarquer que ce texte prouve le contraire, mais quelques mots ne veulent rien dire. C'est comme si je donnais un passage de roman, on comprend un peu, on comprend ce que l'on veut et peut comprendre, mais l'histoire n'est pas révélée. Le tout reste secret.
    Je ne sais pas, ce blog ne me correspond peut-être plus, peut-être que j'ai envi de dire des choses mais que je ne me sens pas suffisamment à l'aise pour les afficher. J'en ai écrit beaucoup pour ensuite les effacer ou les laisser au chaud dans mon disque dur, loin des regards.

    Les couleurs m'agacent, beaucoup de choses m'agacent sur ces pages. Peut-être que c'est moi que je ne supporte plus en ce moment. Après tout, je ne suis qu'une adolescente, moi aussi je suis bourrée de complexes de merde. Je les accepte mieux d'habitude.
    Bref, tout ça pour dire que je pense plus ou moins fermer ce " blog " (je crache vraiment le mot). Pas définitivement. Peut-être le temps d'une semaine ou deux. Plus ?
    Je ne sais pas, je ferrais tel que le cœur m'en dit. Peut-être que si, finalement, je le fermerais définitivement. Je n'attends pas de " ho non ! continus ! ", c'est qu'un blog.




    J'attends le printemps avec impatience.




     




     


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