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    Telle une vierge à la peau blanche que l'on sacrifiait aux dieux, elle se pavanait, dévoilant sa beauté sans aucune pudeur. Sa longue chevelure argentée brillait sous la lumière douloureuse de la lune au beau sourire rieur et bien moqueur. Le désir m'assaillant comme une torture délicieuse, je caressais du regard ses courbes féminines mais encore adolescentes. Comme une opale, sa blancheur semblait n'être que le fruit de milliers de couleurs dansantes et insaisissables. Visage de la pureté, elle était souillée par un univers sale et aux moeurs peu naturelles, pourtant elle avait gardé cette innocence qui lui faisait écrire des poèmes d'amour si beau et immature à la fois. Je ne pus m'empêcher de dessiner un sourire, et comme par mon habitude face à la faim, ma langue découpa mes lèvres froides, tel un cris exquis qui sonne comme une mélodie.
    Voilà des heures que je l'observais depuis le toit d'en face, violant son intimité et joyeux de pouvoir la blesser sans qu'elle le sache.
    Comme toutes les adolescentes, elle avait passé de longues heures face à son miroir, essayant de multiples couleurs sur son visage trop pâle, déposant des produits huileux sur une chevelure sans couleur.
    Et à présent, elle avait délaissé son corps, trop confiante, laissant son esprit vagabonder dans les limbes du songe parallèle à la lumière. Laissant libre cour à toutes mes pensées malsaines et terrifiantes. J'avais envi de lui chuchoter dans l'oreille toutes les horreurs que j'avais vu et commises, l'ouvrant à un monde de souffrance qu'elle n'avait à peine qu'oser imaginer. Le lendemain elle se réveillerait, terroriser. Sans connaître d'où venait le mal.
    Et puis un jour, elle ne se réveillerait pas, et je l'entraînerais dans mon adversité immortelle. Là d'où l'on ne revient pas.
    De là où je viens, on se rit des anges, leur existence étant considérait comme un dernier espoir naïf de l'humanité. Mais les anges existent, et ils sont là pour nous régaler de leur souffrance.
    Ainsi petite fille, tu es l'ange de ma folie meurtrière. Tu serras mon délice et ma compagne inconsentante.
    Qu'est ce ? Quelque chose bouge sous les draps ! L'ange se réveille t'il pour voir la mort en face ?



    Un chat !



    Ami de la nuit. Que fais tu ici ? Contre l'ange de mes désirs, tu ronronnes contre son sein nu ! Douceur incarnée, créature sage, tu ne devrais pas être ici. Tes grands yeux verts me regardent, et le silence est comme brisé par de hautes paroles silencieuses.
    Comment oses tu ! L'enfant est à moi ! Sa pâleur dénudée est une insolence à mon goût du sang, et son corps m'appelle. Éveillant mes sombres désirs.
    Chat, tes yeux ne se baissent pas. Calme et serein, tu me brave, et tu me rends fou ! Crois tu que tu changeras quelque chose à mes intentions ? Elle est à moi, et elle me revient de droit !
    Chat, ton regard émeraude me calme, alors que je suis fou de rage de ne pas être fou de rage... Quel est se sort qui m'endort ?
    La lune me parait soudain douce, et la nuit pleine d'espoir.
    Je n'ai plus envi de faire le mal.
    Mais qu'as tu fais ?
    Que m'as tu fait ?!
    Tu es contre ce corps palpitant de vie qui me rend euphorique. L'ange sans âme que je voulais. Tes yeux verts se perdent dans son corps d'opale, m'emplissant d'un espoir mélancolique.
    Corps sensuel que peint la présence féline.
    Nostalgique je me retire du la bordure de la fenêtre, comme vidé de mon ardeur sanguinaire. Les créatures de la nuit se comprennent de manière bien étrange...



    Le chat, toujours ronronnant ferma les yeux, veillant sur sa maîtresse. Tandis que le Vampire s'effaçait dans l'obscurité, laissant filtrer entre ses lèvres une berceuse mélancolique.



    (De moa ^^)


    10 commentaires
  • A vivre ensemble parfois j’en oublie que tu es toujours là, que tu ne fais pas vraiment parti de moi.
    A être toujours ensemble, j’ai oublié ce que c’était que de n’être plus seul.
    Et lorsque tu t’éloigne, juste un peu.
    Juste un peu.
    Alors la solitude s’empare de moi,
    Comme le vent souffle en mer et s’empare des voiles d’un bateau.
    Je me laisse guider, et je me perds dans cette immensité non-bleu.
    Nous sommes si différents, parfois lorsque j’y pense ça m’affole.
    Puis je sourie.
    Comment des êtres aussi différents peuvent tant se ressembler ?
    Je te vois, de noir vêtu, tes allures poétique burtonienne me font rêver
    Moi, l’enfant de la nature toute de couleurs vêtue.
    Tu regarde la nuit sur les toits obscur de la ville.
    Je regarde les papillons et les fleurs sous le soleil.
    Tu as construit une maison de Vinyle
    Et j’y ai mit des fleurs.
    Tout simplement.
    Si simplement que cet équilibre parait si fragile.
    Et pourtant, les caprices de l’océan nous ont fait rire.
    Nous nous sommes mouillés, presque noyés.
    Je t’ai arrosé la première, et puis tu en as fait de même.
    Ainsi le miroir d’eau reflète nos deux identités,
    Que se soit de jour ou de nuit.

    Toutes les musiques passent chez nous,
    Tous les oiseaux, et même les mouettes s’amusent sur notre toit.
    Nous baignons dans le vin, et puis les clochers de la cathédrale nous font rêver.
    Nos espoirs et nos tristesses passent par la peinture, la photo, l’écriture,
    Les pleurs, et les rires.
    Jazz, métal, pop jap, rock and roll ! 
    Encore, encore !
    Notre vie est faite de tout et de rien.
    Car nous sommes jeunes,
    Parfois trop soucieux,
    Mais bien souvent heureux.
    Les draps rouges et la volupté nous font tout oublier,
    Un instant,
    Juste un instant.
    Cet instant qui semble être plus long que le temps.
    Notre labyrinthe de livres pose de nombreuses énigmes
    Mais j’ai percée la plus difficile, l’énigme du bonheur.
    Parfois j’oublis, mais nombreux sont ceux qui me la rappèlent.
    Et parce qu’on est toujours deux,
    Tout
    Oui tout, tout est partagé,
    Tout est donné, le mal comme le bien.

    J’en viens à ne plus savoir comment nous pouvons continuer seul,
    J’en viens à me demander comment on peut vivre et penser seul,
    Mais, je ne suis plus seule.

       (de moa)

                                                                          


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  • Ca te perce les poumons comme ca
    te crève le coeur. Tu ne pense qu'à son oeil
    lubrique et malicieux fixant, au regard
    profond et intensif, le coin de tes
    lèvres. Car dans tes yeux elle ne peut
    se résoudre à regarder de peur d'ouvrir
    les fenêtres de son âme.
    Malgré cette fixation explicite, tu ne peux
    demeurer sur de sa pensée. Ceci dit tu
    reste perplexe et attentif au moindre
    lapsus ou regard trop ouvert. Ses yeux
    ralentissent le temps et amoindrissent
    la force du son ambiant. Ainsi une
    seconde elle te regarde et des heures
    tu t'en souviens...



                   Escarboucle

                        *******

    Un passage du blog d'Escarboucle... Et quelques mots pour lui.
    " Parfois, je jalouse ton écriture. Bien sur on me complimente sur mes textes, mais la tienne est plus fine, plus délicate, à ton image.
    Ce texte n'est pas ton meilleur, mais il me touche particulièrement, peut-être sauras tu pourquoi.
    J'aimerais pouvoir te lire plus souvent. Il n'est pas facile de se dévoiler, mais c'est le travail de l'artiste, qu'il peigne, sculpte, dessine, écrive ou joue de la musique.
    Souvent quand je relie mes articles, je les trouve trop personnel, on m'en a déjà fait la remarque, mais j'aime que certaines personnes me lisent. Et tu en fais parti.
    Ce ne sont peut-être que les divagations d'adolescents, mais après tout, c'est tout ce que nous sommes.
    Je rougie en relisant mes vieux textes, mes vieilles lettres, quels enfantillages ! mais que de sourires.
    J'aimerais lire tes sentiments, que tu me permettes de voir, et que tu te permettes à toi même de voir. "
    Une adresse directe, qui j'espère, ne ferra pas trop rougir le destinataire.
    Bonne journée et bonne soirée à tous les petits diablotins de passage chez moi.


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  • Elle se réveille en un mouvement, perdue.
    Un regard autour d'elle la rassure, les draps rouges l'enveloppent dans leur chaleur.
    Dehors la pluie fait rage.
    Les gouttes qui finissent leur voyage contre sa fenêtre son la cause de son arrachement à Morphée.
    Cette agression de l'extérieur qui ne peut la pénétrer la fait frissonner.
    Elle remonte ses genoux contre sa poitrine tel un chaton qui cache sa tête dans sa fourrure.
    Elle a peur, un sentiment de mal être.
    La pièce est grise, trop grise. Les couleurs se sont évanouit.
    Elle dort encore, ne sait pas, ne comprend pas.
    Quand sommes-nous ?
    Elle se sent abandonnée.
    Toujours frissonnante.
    Pourtant, elle sent un souffle chaud dans son cou.
    Elle en oubli le cri de la pluie, ferme les yeux, pousse un soupir de soulagement.
    Tout va bien. A vrai dire, ça ne pouvait aller mieux.
    Elle sourit. Les yeux fermés. Le nez dans la chaleur des deux.
    Dans un mouvement des hanches, elle se détourne de l'extérieur, ouvre les yeux et regarde le monde.
    Visage endormit. Visage à la lueur pâle mais plus chaude que tous les feux.
    Elle regarde, dévisage, embrasse du regard.
    Elle reste là, silencieuse, comme si jamais plus belle chose n'avait existé.
    Pourtant, là voilà bien loin de tout discourt, de toute éloge.
    Elle sourit et son cœur est simplement heureux.
    Ce bonheur ne se décrit pas, les paroles lui sont bien trop naïve.
    C'est un instant que l'on vit, sans y penser, le cœur serein et brillant de milles feux.
    Elle laisse glisser deux doigts, touche la porcelaine chaude et dessine ses courbes parfaites.
    Tout se fait dans un silence, accompagnée par le seul bruit de la pluie, qui est devenu une mélodie, touché par cet instant.
    La vie des amants est des plus simples.
    Ils partagent leurs histoires, leurs vies, leurs contes et leurs philosophies, mais souvent, on n'oubli que rien ne vaut la beauté d'un instant et le silence de ses mots inexistants.
    Rien n'a d'égale la douceur du dormeur ardent.


                           

     

    Texte de moi, et image de Tristan et moi (et je suis le modèle)


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  • Bonjour Automne...



                                    
                                       Automne dans Les Quatres Saisons, de Mucha


                           Parfum exotique (Extrait)

               Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
                       Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
                        Je vois se dérouler des rivages heureux
                   Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone;

                       Une île paresseuse où la nature donne
                 Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
              Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
               Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

                                                                                  Baudelaire



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