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Par Marilyss le 20 Mars 2007 à 22:55
(Photo: http://elleetlui45.canalblog.com/ )Vises, mon Jules, Cette crapule Qui nous tombe sur les bras. Depuis le temps Qu'on l'attend, Comme une bombe, le voilà. Le voilà, le printemps, Tout fleuri de lilas Qui rapplique en dansant, En dansant la java. Le voilà, ce voyou, Au son d' l'accordéon Qui court le guilledou En poussant la chanson. Entend comme ça chahute Dans tous les palpitants. L'hiver se tire des flûtes. Enfin le printemps... Ne fais pas la tête. Tu serais bien bête De te faire du mouron Quand sur toute la terre Flotte un petit air De révolution. J'ai sorti pour toi Ma robe de soie, Mes colifichets Pour dormir sur l'herbe En écoutant tinter les muguets... Vises, mon Jules, Cette crapule Qui nous tombe sur les bras. Depuis le temps Qu'on l'attend Comme une bombe, le voilà. Le revoilà, le printemps Tout fleuri de lilas Qui rapplique en dansant, En dansant la java. 'y a la foule dans les rues Qui suit les orphéons, Des épaules toutes nues Et du monde au balcon. C'est la fête aux poètes Et je t'aime éperduement Et ça tourne dans ma tête. Enfin le printemps... J'ai le vertige dans tes yeux. Je voltige dans du bleu. Je vois double et c'est mieux. Vise mon cœur tout là-haut... Qui fait du cerf-volant. Rattrape-le si tu peux, Mon amour, mon amour Qui fout le camp... Enfin le printemps !!!
Edith Piaf
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Par Marilyss le 18 Mars 2007 à 12:39
Peut-être qu'en réalité je n'attendais qu'un faux pas, pour reculer, pour m'écarter, pour m'effacer. Je ne sais qu'elle importance donner à mes soupirs et à ce sentiment qui cherche la liberté. Je l'étouffe, me demandant le bien fondé de cet acte, mais le désir de le réduire au silence reste. Le désir d'oublier.
Et cette boite postale qui est parti vers le passé ; tel un bateau en carton, flottant grâce à des voiles de papier. Navire qui me vole des larmes et un ami, un compagnon qui va profondément me manquer.
Le passé est-il finalement plus présent que le présent ? Des cordes inconscientes ne chercheraient-elles pas à retenir ce qui ne le peut ?
Le temps est gris, reflet de mon trouble. Je vois à mes pieds toute l'Europe et elle m'indiffère. Grande et vieille, je l'aime et m'en détache, comme d'une amante trop présente mais pas suffisamment là.
Paroles insensées, paroles mal écrites, soupir sans intérêt, certe, mais je ne peux être autrement.
Le principal, c'est de trouver sa voie.Ecrit le Mercredi 14 Mars 2007 en cours d'histoire
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Par Marilyss le 9 Février 2007 à 01:05
J'ai du mal à faire comme avant.
J'ai du mal à montrer ce visage un peu rêveur et calme que j'ai le sentiment d'offrir aux autres.
C'est comme si celle que j'étais avant remontée à la surface.
Cet esprit perdu qui possède un regard noir, qui regarde un tableau où se dessine la souffrance, qui parfois préfère fermer les yeux, sachant qu'il ne peut rien faire. Le noir attise la souffrance, mais elle reste à l'intérieur.
Mes deux visages se battent, l'un avait gagné, mais l'autre refait surface dans un moment de fragilité.
Qu'espérais je ? que cette insouciance que j'essayais de protéger allait résister à jamais ?
Mon sourire simple et doux s'efface de mes lèvres, l'incompréhension le dévaste... La souffrance de chacun reste présente, on peut l'oublier quelques instants, mais jamais indéfiniment.
Je lutte, mais je sens l'ombre m'envahir, doucement.
Cet hiver est décidément trop long, le soleil me manque, les promenades oisives ne sont plus là, la grisaille et le froid sont comme des chaînes. J'ai besoin de respirer, de marcher sous le ciel bleu, rêveuse. Le monde au bord des yeux.
J'ai froid.
Le brouillard, aussi attirant soit-il, et comme un étau sur ma gorge.
Les pensées ne cessent de m'envahir, comme des voix que je ne peux taire.
J'ai mal à la tête, mais je ne peux que serrer les dents et regarder cet espace autour de moi. Regarder les gens défiler comme des acteurs sur une scène de théâtre.
J'ai l'impression d'en perdre le sens, il y a tant de regard, j'aimerais tous les comprendre, mais mon individualité m'en empêche.
Mes mots volent, mais je n'ai pas envi d'en dire plus, je sais que ce message va passer sur ce qu'on appèle affreusement un " blog ", sur mon BLOG.
Ce qui se passe dans ma tête ? ça ne regarde personne, j'aime pas parler.
Certains feront remarquer que ce texte prouve le contraire, mais quelques mots ne veulent rien dire. C'est comme si je donnais un passage de roman, on comprend un peu, on comprend ce que l'on veut et peut comprendre, mais l'histoire n'est pas révélée. Le tout reste secret.
Je ne sais pas, ce blog ne me correspond peut-être plus, peut-être que j'ai envi de dire des choses mais que je ne me sens pas suffisamment à l'aise pour les afficher. J'en ai écrit beaucoup pour ensuite les effacer ou les laisser au chaud dans mon disque dur, loin des regards.
Les couleurs m'agacent, beaucoup de choses m'agacent sur ces pages. Peut-être que c'est moi que je ne supporte plus en ce moment. Après tout, je ne suis qu'une adolescente, moi aussi je suis bourrée de complexes de merde. Je les accepte mieux d'habitude.
Bref, tout ça pour dire que je pense plus ou moins fermer ce " blog " (je crache vraiment le mot). Pas définitivement. Peut-être le temps d'une semaine ou deux. Plus ?
Je ne sais pas, je ferrais tel que le cœur m'en dit. Peut-être que si, finalement, je le fermerais définitivement. Je n'attends pas de " ho non ! continus ! ", c'est qu'un blog.
J'attends le printemps avec impatience.
5 commentaires -
Par Marilyss le 27 Janvier 2007 à 01:55
Bon ! il est temps de remonter ma montre !
Je sais que ces derniers temps mon petit bout de la toile prend une tournure assez sombre.
Les textes où les images que j'affiche sont noirs, tristes, assez déprimants... je dois l'avouer.
Mais non ! je ne suis pas en dépression, je vais, ma foi, plutôt bien.
La vie est belle, malgré les mauvais tours qu'elle a l'habitude de faire.
Bien sur, ce n'est pas parfait, et l'hiver commence à me peser. Mais je sourie à la neige, au soleil, au vent, aux nuages, ...
Je suis en ce moment attirée par le coté obscur de la force, voilà tout. Sans plaisanterie, c'est juste le style qui m'attire en ce moment, c'est tout, et ça va passer.
Donc, résumons : Non, je ne suis pas en dépression, non je ne suis pas malheureuse, non je ne suis pas triste, non rien ne va mal, et non, je ne deviens pas une gothique.... (les personnes concernées dans ces suppositions se reconnaîtront^^)
Tic Tac Tic Tac
C'est bon ? Les pendules sont-elles de nouveau à l'heure ?
Une révérence à mes visiteurs
2 commentaires -
Par Marilyss le 21 Décembre 2006 à 23:26
Un petit cadeau pour les rêveurs de passage sur mon blog.
Que vois-je ? Que vois-je ?
Du rouge du bleu du vert
Que vois-je ? des flocons blancs dans l'air
Que vois-je ? je suis sûrement malade réveille toi Jack ce n'est qu'un rêve
une chimère
Que vois-je ?
La petite fille aux allumettes
Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.
Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.
Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.
Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.
L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.
- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.
Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.
- Quelle sottise ! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
Conte d'Andersen
Joyeux Noël à tous !
Une pensée aux personnes qui n'ont pas la chance d'avoir un vrai et beau Noël...
même si ça ne change pas grand chose à leurs difficultés.
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